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Le rythme des saisons change, les bourgeons brûlent, les plantes pourrissent, les herbes s’assèchent. À un rythme effréné, la nature laisse place à des terrains arides, zones inondées, terres polluées, dépourvues de vie, espaces inhospitaliers. L’environnement dans lequel nous évoluons disparaît sous nous yeux, seules restent quelques traces.

L’herbier permet de les conserver, ces témoignages, ces vestiges naturels ; feuilles, pollen, fruits, racines, tiges, branches, entre les feuilles de livres compressées. Mais avec l’air du numérique, de la photographie et du scan, ces formats ont vu leur fréquence d’utilisation diminuée.
Aussi « l’herbier » numérique l’a remplacé, avec son lot d’atouts et de défauts. Il permet d’immortaliser une plante sans avoir à l’arracher à son milieu naturel. Néanmoins nous y perdons l’authenticité, nous perdons le contact direct avec le sujet, nous perdons l’odeur, nous perdons le détail.

Du bug naît le chaos et l’herbier disparaît, ne demeure que les vestiges des fichiers corrompus, des espaces incertains où errent pixels et données détériorées. À l’instar de nos écosystèmes, les cellules immortalisées disparaissent. Les débris demeurants ne sont qu’un espace où l’on déambule à la recherche d’une trace.